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viernes, 29 de junio de 2012

CHARLES MANS0N



Charles Milles Manson, né le 12 novembre 1934 à Cincinnati, dans l'Ohio, aux États-Unis, est un criminel américain. Leader d'une communauté appelée « la famille » en pleine période hippie à la fin des années 1960, il s'est rendu célèbre par une série d'assassinats dans la région de Los Angeles en 1969.
Il a été reconnu coupable, en 1971, du meurtre, très médiatisé, de l'actrice américaine Sharon Tate, épouse du réalisateur Roman Polanski, alors enceinte, et de trois de ses amis. Il n'a pas commis lui-même les crimes, mais il en a été le commanditaire.


Une enfance chaotique


Charles Manson est né en 1934 de Kathleen Maddox et d'un certain colonel Scott. En 1939, alors que Charles Manson a cinq ans, sa mère est envoyée en prison cinq ans pour vol à main armée[1]. L'enfant est alors placé chez son oncle et sa tante. Quand sa mère revient, son alcoolisme lui interdit d'avoir la garde de son enfant. Charles Manson est placé dans une école spéciale dans l'Indiana.
À l'âge de 14 ans, il vole dans une épicerie. Il alternera alors les peines d'internement en « maison de redressement » et les périodes de liberté. À 16 ans, des médecins le jugent « agressivement antisocial ». À 18 ans, un psychiatre de la prison diagnostique un traumatisme psychique et « une grande sensibilité qui n'est pas parvenue à recevoir de l'amour et de l'affection ». Il se marie en 1957 et a un enfant. Mais sa femme le quitte lors de son incarcération suivante. En 1958, il tente de devenir proxénète et est incarcéré pour un chèque en bois.
Selon certaines sources, Manson manifeste au début des années 1960 un bref intérêt pour la scientologie, puis au milieu des années 1960 il développe une fascination pour les Beatles. Par la suite, il signera l'un de ses meurtres par Helter Skelter. Quand il est relâché de sa dernière peine, en 1967, il demande à rester en prison, qui est toute sa vie, mais sa demande est rejetée. Toutefois, une fois dehors, Charles Manson découvre une société transformée. Il va vivre sur la côte ouest et se fond dans les milieux hippie où il mène la vie de musicien routard.




La « famille » dans le mouvement hippie


C'est à l'âge de 32 ans qu'il fonde une communauté hippie, dont il devient le leader charismatique, en se présentant comme une réincarnation du Christ. Le groupe, qui finit par s'appeler « la famille », s'établit dans divers ranchs abandonnés de Death Valley, une région aride située à la frontière de la Californie et du Nevada. Ils y vivent de vols et de trafic de drogue. Les membres du groupe prennent des drogues. De nombreux bébés naissent, également.
En associant des extraits de la
Bible avec des textes de l'album blanc des Beatles, il conçut une étrange prophétie, selon laquelle les Noirs allaient bientôt dominer les Blancs, et se tourneraient vers lui pour diriger leur nouvelle nation. Afin de précipiter cette prophétie, il demande en août 1969 à quelques-uns des membres de sa communauté d'aller commettre des assassinats dans les beaux quartiers de Los Angeles, meurtres dont il voulait ensuite faire accuser les Noirs.






Helter Skelter et l'album blanc

The Beatles (communément appelé Double Blanc, ou White Album en anglais) est un album des Beatles sorti en novembre 1968 dont Charles Manson fera une interprétation toute particulière, utilisant le sens prétendu des textes pour provoquer puis justifier les meurtres de l'été 1969.
La chanson Helter Skelter désigne une attraction de
fête foraine qui consiste en un toboggan en spirale. Manson utilise les mots « helter skelter » dans le sens de « désordonné » et « confusion ». Il donnera ce nom à sa vision d'une guerre apocalyptique entre les Noirs et les Blancs, qui doit commencer en 1969, et dont lui et sa communauté devraient être, au final, bénéficiaires puisque les Noirs, après leur victoire, incapables de contrôler le monde, se tourneront vers lui pour bénéficier de ses conseils. Dans l'attente de cette apothéose, la « famille » doit se cacher dans un abri, dans le désert de la Vallée de la Mort.
Dans Piggies (« Cochons »), une chanson de l'album écrite par
George Harrison, métaphore dans laquelle les piggies sont les membres (blancs) de l'Establishment, il est dit ; « Ce dont ils ont besoin, c'est d'une sacrée bonne raclée » (« What they need's a damn good whacking. »), une phrase que Manson appréciait particulièrement. Le procureur, Vincent Bugliosi fera un parallèle avec ce passage ; « Vous pouvez les voir sortir dîner, avec leurs femmes cochon, attrapant fourchettes et couteaux, pour manger leur bacon » (« You can see them out for dinner / With their piggy wives / Clutching forks and knives / To eat their bacon »), et le fait est que Leno LaBianca fut retrouvé avec un couteau dans la gorge et une fourchette plantée dans l'abdomen.
Dans I Will, une autre des chansons de l'album blanc, Manson interprète un couplet qui dit « Et quand finalement je te trouverai, ta chanson remplira les airs. Chante-la fort que je puisse t'entendre et qu'il soit facile de te rejoindre » (« And when at last I find you / Your song will fill the air / Sing it loud so I can hear you / Make it easy to be near you ») comme une indication qui lui est donnée d'écrire une chanson (il avait un album en projet) pour qu'on puisse le retrouver dans son abri dans le désert




Les assassinats et le procès

Le
9 août 1969, Charles « Tex » Watson, Patricia Krenwinkel et Susan Atkins, membres de la « famille », pénètrent dans la maison de Sharon Tate, femme de Roman Polanski, alors enceinte de 8 mois, et la tuent, ainsi que quatre autres personnes (Abigail Folger, Jay Sebring, Wojciech Frykowski et Steven Parent, un ami du gardien). L'une des adeptes, Linda Kasabian, qui faisait le guet, obtient plus tard une immunité juridique pour avoir témoigné contre le groupe.
Le lendemain, Watson, Atkins et Van Houten assassinent
Leno et Rosemary LaBianca, un riche couple de Los Angeles. Les membres de la « famille » sont également responsables du meurtre de Gary Hinman, professeur de musique à Topanga Canyon. Ils sont suspectés d'avoir commis bien d'autres meurtres, notamment celui de Donald Shea.
Le procès de la « famille Manson » sera le plus long et le plus coûteux de l'histoire judiciaire des
États-Unis.
Charles Manson n'était pas présent sur les lieux des meurtres, mais il est déclaré coupable le
25 janvier 1971 pour avoir dirigé les assassins et condamné le 29 mars à la peine de mort. Cette sentence est commuée en une peine de prison à vie après l'annulation par la Cour Suprême des peines capitales jugées avant 1972.
Dès le premier jour de son procès, il arbore un « X » incisé sur le front avec un couteau. Plus tard, ses disciples en liberté, en signe de loyauté, marqueront également leur front avec un « X ». Le « X » de Manson deviendra une
croix gammée des années plus tard, sa première apparition publique avec la croix gammée sera l'interview qu'il donne au journaliste Tom Snyder pour l'émission Tomorrow de la NBC, le 13 juin 1981



Depuis 1975

Le
5 septembre 1975, un autre membre de la « famille », Lynette « Squeaky » Fromme, tente, sans succès, d'assassiner Gerald Ford, le président des États-Unis.
Le
23 mai 2007, la onzième demande depuis 1978 de liberté conditionnelle de Charles Manson est rejetée par l'administration pénitentiaire de Californie (il est actuellement détenu à la Prison d'État de Corcoran). Charles Manson n'est plus admissible à une nouvelle audience avant 2012.
En novembre
2009, Matthew Roberts, un DJ californien de 41 ans, a annoncé qu'il avait découvert à 29 ans que son père biologique était Charles Manson[14],[15]. Enfant adopté, Matthew avait d'abord retrouvé sa mère biologique, qui lui avait expliqué avoir appartenu brièvement à la secte de Manson et être tombée enceinte après qu'il l'eut violée en 1967. Elle était ensuite retournée dans sa famille, puis avait donné à l'adoption l'enfant après sa naissance, en mars 1968. Matthew Roberts a publié plusieurs documents, dont des éléments de correspondance avec Manson dans lesquels il aurait confirmé avoir connu la mère en 1967 et déclare qu'il pourrait être le père. Charles Manson eut un enfant, Michael Valentine Manson, avec l'une des adeptes, Mary Brunner[16].
Le 11 avril 2012, pour la douzième fois consécutive, sa demande de liberté conditionnelle est rejetée par l'administration pénitentiaire de Californie



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