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viernes, 29 de junio de 2012

GERARD J0HN SCHAEFER



Gerard John Schaefer, né le 25 mars 1946 et mort le 3 décembre 1995, était un tueur en série américain qui présente la particularité d'avoir sévi alors qu'il exerçait la profession de policier.
Alors qu'il n'a été condamné que pour 2 meurtres, il est pourtant suspecté de nombreux autres homicides, bien qu'il ait de nombreuses fois clamé son innocence.


Jeunesse


Gerard John Schaefer fut élevé à Atlanta, Georgie jusqu'en 1960, date à laquelle sa famille et lui emménagèrent à Fort Lauderdale en Floride. Schaefer ne s'entendait pas très bien avec son père. Il pensait qu'il lui préférait sa sœur. Durant son adolescence, Schaefer devint obsédé par les culottes de femmes et devint un voyeur, espionnant une petite voisine du nom de Leigh Hainline. Plus tard, il admettra avoir tué des animaux dans son enfance et s'être travesti, bien que certaines fois il ait argué que c'était uniquement pour éviter l'enrôlement pour la guerre du Viêt Nam (qu'il finit par faire quand même) Le Q.I. de Schaefer a été évalué à 130, donc dans la tranche très supérieure, et il était un autodidacte qui s'investissait énormément sur les sujets qui l'intéressaient.
Après avoir obtenu son diplôme au lycée St. Thomas Aquinas à Fort Lauderdale en Floride en 1966, Schaefer entra à l'Université, période pendant laquelle il se maria. En 1969 il devint enseignant mais fut rapidement licencié pour "comportement totalement inapproprié" selon le principal. Après avoir tenté de devenir prêtre, Schaefer se tourna vers un métier de loi et fut diplômé de l'école de police fin 1971 à l'âge de 25 ans.




Arrestation


Le 21 juillet 1972, Schaefer, alors qu'il était en patrouille, prit deux adolescentes en stop. Il les enleva, les emmena dans un coin isolé d'une forêt, les attacha à un arbre et menaça de les tuer ou de les vendre à un réseau de prostitution. Cependant, il reçut un appel du central et dut partir en mission, laissant les filles là. Il promit de revenir "finir ce qu'il avait commencé".
Les deux jeunes filles qui avaient entre 17 et 18 ans, réussirent à se détacher et à aller au commissariat le plus proche qui s'avéra être celui de leur propre ravisseur. Quand Schaefer retourna dans les bois et constata que ses victimes n'étaient plus là, il appela le commissariat et dit qu'il avait fait « quelque chose de stupide », expliquant qu'il avait fait semblant d'enlever deux auto-stoppeuses et de les menacer de mort pour leur faire peur et les dissuader d'utiliser un moyen de transport aussi irresponsable. Le supérieur de Schaefer ne le crut pas et le fit revenir au commissariat où il lui retira son insigne et l'inculpa de séquestration et agression.
Schaefer paya sa caution et fut relâché. Deux mois plus tard, le 27 septembre 1972, Schaefer enleva, tortura et tua Susan Place, 17 ans, et Georgia Jessup, 16 ans. Il les enterra sur l'Île Hutchinson.
En décembre de cette même année, Schaefer fut jugé pour l'enlèvement des deux adolescentes qui s'étaient échappées en juillet. Grâce à un accord, il plaida coupable sur le seul chef d'accusation d'agression aggravée et il ne fut condamné qu'à un an d'emprisonnement.




Condamnation pour meurtres


En avril 1973, plus de six mois après leur disparition, les restes décomposés de Susan Place et Georgia Jessup furent retrouvés. Elles avaient été attachées à un arbre d'une certaine façon et avaient disparu alors qu'elles faisaient de l'auto-stop. Les similarités avec l'affaire des deux filles qui s'étaient échappées firent que la police obtint un mandat de perquisition pour la maison de Schaefer qu'il partageait avec sa femme et sa mère qui était à l'époque divorcée.
Dans la chambre de Schaefer, la police trouva des nouvelles morbides qu'il avait écrites. Elles étaient remplies de descriptions de tortures, viols et meurtres de femmes que Schaefer désignait communément comme « putes » et « salopes ». Plus accablant, les autorités trouvèrent dans ses affaires personnelles des bijoux, des journaux intimes ainsi que des dents d'au moins 8 jeunes femmes et adolescentes qui avaient disparu les années précédentes. Certains bijoux appartenaient à Leigh Hainline, qui était sa voisine lorsqu'ils étaient adolescents; Hainline avait disparu en 1969 après avoir dit à son mari qu'elle le quittait pour un ami d'enfance. On trouva aussi parmi ses affaires un porte-monnaie qui fut identifié comme étant celui de Susan Place. La mère de Susan reconnut plus tard Schaefer comme étant l'homme qu'elle avait vu avec sa fille et Georgia Jessup juste avant leur disparition. La fouille à son domicile a permis également de retrouver chez lui des papiers d'identité ayant appartenu à une trentaine de filles qui avaient disparu et dont on n'a jamais retrouvé les corps ainsi que des écrits où Schaefer exprime ses fantasmes nécrologiques, nécrophiliques, de strangulation, etc...
Schaefer fut inculpé des meurtres de Place et Jessup. En octobre 1973, il fut déclaré coupable et il écopa de 2 peines d'emprisonnement à perpétuité (et non à la peine capitale, puisqu'à l'époque de son procès, en 1973, la peine de mort avait été suspendue en Floride).
Les autorités conclurent rapidement qu'il était très probablement lié à la disparition d'environ 30 femmes et adolescentes.
Place et Jessup ne furent probablement pas les dernières victimes de Schaefer. 2 adolescentes de 14 ans disparurent alors qu'elles faisaient de l'auto-stop quelques semaines après les meurtres de Susan Place et Georgia Jessup. Leurs corps furent découverts plus tard et des bijoux appartenant à l'une des victimes furent également trouvés dans la maison de Schaefer.



Mode opératoire


Schaefer utilisait sa fonction d'adjoint avec sa voiture de service pour prendre des jeunes auto-stoppeuses en les mettant en garde sur le danger de l'auto-stop. Il les raccompagnait chez elles et ils s'échangeaient les numéros de téléphone. Schaefer les recontactait pour leur proposer de les accompagner aux endroits qu'elles souhaitaient. Il les emmenait dans un bois, les ligotait avec des cordes et les pendait à des branches d'arbre de façon à ce que leurs doigts de pied touchent à peine le sol pour qu'elles puissent après quelques heures se pendre elles-mêmes, mais Schaefer les détachait juste à temps avant qu'elles aient péri. Il les obligeait à boire de l'alcool pour par la suite les photographier pendant qu'elles urinaient et déféquaient, c'était l'un de ses fantasmes. Ensuite il les pendait à nouveau et terminait par la strangulation qui d'ailleurs était véritablement une obsession chez lui. Pour finir, il violait les corps, il les démembrait et se masturbait au-dessus des restes.


Emprisonnement et mort

Schaefer fit appel de sa condamnation, clamant que c'était un coup monté. Tous ses pourvois furent rejetés. Plus tard, Schaefer commença à vouloir poursuivre en justice certaines personnes pour des motifs extravagants, par exemple un écrivain parce qu'il l'avait décrit comme un homme étant en surpoids. Il essaya également de poursuivre en justice les auteurs Colin Wilson et Michael Newton et l'ancien agent du FBI Robert Ressler pour l'avoir décrit (Schaefer) comme un tueur en série. Toutes les plaintes de Shaefer furent déboutées.
Le 3 décembre 1995, Schaefer fut retrouvé poignardé à mort dans sa cellule de la prison de Starke, la prison d'État de Floride. Il avait reçu 40 coups de couteau à la tête et à la nuque par un co-détenu, Vincent Rivera. En 1999, Rivera fut reconnu coupable d'avoir tué Schaefer et écopa de 53 ans et 10 mois à purger en plus de la condamnation à perpétuité plus 20 ans qu'il purgeait déjà pour un double meurtre.
Rivera n'avoua pas le meurtre ni ne donna de mobile. La sœur de Schaefer prétendit que c'était pour empêcher Schaefer d'essayer de prouver que le meurtre d'Adam Walsh n'était pas d' Ottis Toole (Il avait avoué puis s'était rétracté). D'autres suggérèrent que c'était parce que Schaefer devait de l'argent à des prisonniers. Des rumeurs affirmaient également que Schaefer était une "balance" et donnait des informations sur les autres détenus. Sondra London (voir plus bas) prétendit que Rivera avait tué Schaefer pour une banale dispute à propos d'une tasse de café.
À l'époque de la mort de Schaefer, un détective de Fort Lauderdale avait proposé d'inculper celui-ci de 3 meurtres non résolus afin de s'assurer qu'il ne sortirait jamais de prison.




Killer Fiction

Au lycée, Schaefer était sorti avec Sondra London, qui devint par la suite auteure de romans policiers. Elle était restée en contact avec Schaefer après sa condamnation et en 1989 elle publia Killer Fiction qui est un recueil de nouvelles et de dessins trouvés dans la maison de Schaefer après son arrestation. Une suite intitulée Beyond Killer Fiction, fut publiée peu après. Après la mort de Schaefer, London publia une nouvelle édition de Killer Fiction, contenant les histoires qui figuraient déjà dans les deux livres précédents et ajouta les lettres que lui avait envoyées Schaefer où il se vantait d'avoir tué 34 femmes et adolescentes et à quel point il était admiré pour cela par son codétenu Ted Bundy avec qui il partage sa cellule[1]. À la même époque où il se vantait de ces faits, Schaefer était débouté de toutes ses requêtes à poursuivre en justice n'importe qui le traitant de tueur en série ainsi que ses nombreux appels de sa condamnation.
Les nouvelles qu'avait écrites Schaefer parlaient toutes de tortures barbares et de meurtres perpétrés sur des femmes. Elles étaient souvent écrites du point de vue du meurtrier qui était souvent un policier, comme Schaefer.
Dans ses écrits, Schaefer prétendit avoir commencé à tuer des femmes dès 1965, alors qu'il n'avait que 19 ans.
Deux écolières, Peggy Rahn, 9 ans et Wendy Stevenson, 8 ans, disparurent fin 1970 après avoir été aperçues en compagnie d'un homme correspondant à la description de Schaefer. Schaefer nia être impliqué dans cette affaire lorsqu'il fut publiquement accusé. Mais dans une lettre à Sondra London en 1989, il se vanta de les avoir tuées et mangées.
London et Schaefer furent brièvement fiancés en 1991 mais London rompit et se fiança à un autre homme qui se trouve être aussi un tueur en série (Danny Rolling). Schaefer ne prit pas très bien la rupture et commença à envoyer à London des menaces de mort. Il essaya sans succès par trois fois de la poursuivre pour lui avoir « volé » son travail


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